i slowly realized i wasn’t meant to save the world but to destroy it — ryu jum
@ Ryu Jum
Pseudo et pronoms : poet artist (elle)
Genre du personnage : HOMME
Faceclaim : wi ha joon
Crédits : (c) la chonga sur tumblr (avatar & icons)
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Warnings : TW violence, sadisme, langage.
Yue : 11
Messages : 7
Date d'inscription : 26/11/2023
ryu jum
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nora, poet artist (elle)
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histoire
Ils sont bientôt là. Les mères de famille attrapent leurs enfants qui laissent rebondir leurs ballons contre le sol humide de l’averse fugace qui était passée un peu plus tôt dans la journée. Un avertissement des cieux avant l’heure. Les portes claquent, se barricadent pour prévenir l’essaim funèbre qui s’apprête à s’abattre.
Les véhicules font halte dans la rue devenue inhabitée, telle une ville fantôme. Un pied distinct écorche la pureté de ces lieux, cette dernière appartient déjà à l’ancien temps. Il progresse dans la rue comme une chimère difforme et putride, le visage défoncé et déformé par un sourire narquois. La clope au bec, il fait halte, accepte de s’abaisser à la hauteur de la plèbe sur laquelle il règne pour attraper un ballon délaissé par un enfant. La contorsion de ses lèvres s’accroît avant qu’il ne cisaille, poignarde l’innocence de ce jouet pour enfant. Il laisse, avec politesse, s’achever les cris d’agonie du désormais bout de plastique avant de remplir le silence de la rue d’un écho sanglant : “Ramenez-moi sa famille.”
Aussitôt rugissent les pas empressés des soldats qui font irruption dans chacune des habitations entourant la rue. S’élève alors un hourvari de terreur et lui, au milieu, contemple le théâtre à qui il vient de donner vie. Transformé en maestro, n’est-ce pas sa manière de donner sa bénédiction ? Il punit ceux-là même qui ont fui sa présence et retiré toute l’essence vitale à cette allée. Quel dieu miséricordieux fait-il. Aie peur je te détruirai, ne le sois pas et je le ferai quand même.
Les bêlements aiguës de sa future victime manquent de lui coûter son audition. Tirée par les cheveux comme du simple bétail, elle est jetée aux pieds du Boucher. Les supplications éraillées fusent, son expression moqueuse tombe ne laissant que vestiges sur lesquels se bâtissent des traits sépulcraux. Une tâche, sur sa botte, causée par les mains souillées de la porcine. Malgré le silence de plomb, cette dernière parvient à relever lentement la tête pour croiser son regard et ce qu’elle y lit, elle crut vomir. Dans un soubresaut vain, elle se traîne ou recule, tente de s’éloigner de lui mais la poigne des soldats est trop puissante. D’une lenteur agonisante, il s’accroupit. Les billes noires fixent la tâche avant que sa main gantée harponne la nuque du bétail la faisant plier sous son poids. La poitrine écrasée contre le sol, la joue collée à son soulier, il lui dit : “Lèche.” Ses larmes évaporent toute la poussière accumulée sur sa chaussure. Résignée, son regard s’élève lentement presque timidement pour croiser celui du Boucher de la République avant de s’affaisser aussitôt sous l’humiliation vers la tâche. Il ne connaît que trop bien ce regard : celui d’un chien battu bientôt abattu. Un chien qui mord son maître ne vaut plus rien à celui-ci. Entre ses hoquets, sa langue nettoie la tâche presque imperceptible de sa botte. Il s’esclaffe alors. Avant de dégainer son pistolet, le coller contre sa tempe et presser la détente. Son crâne explose contre la chaussure qui venait d’être nettoyée désormais imbibée de la sève vitale d’une morte. “Je préfère bien mieux cette tâche”, murmure-t-il doucement au cadavre lui donnant cette sensation de pouvoir trépasser la mort et conserver son harpon sur elle.
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